Joseph : Les Pyrénées les deux pieds dans l'eau

Découvrez le récit de notre fondateur historique Joseph Durand.

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Je suis né dans les vignobles de Carcassonne il y a 73 ans au sein d’une fratrie de 6 enfants.

Mon père était vigneron et avait une passion pour la mer. Il nous avait construit un chalet à St Pierre la Mer et tous les étés il amenait sa grande famille au bord de la Méditerranée ou l’on restait 2 mois.

Je suis donc imbibé d’iode marine depuis l’âge de 4 ans. Bouilhonnac notre petit village de 120 habitants était perché sur une colline et de ce fait de ma chambre je voyais en premier plan la Cité de Carcassonne et en arrière-plan les Pyrénées avec notamment le pic de St Barthélémy.

L’alliance Cité et chaine de montagne me fascinait surtout l’hiver quand elle était enneigée.

Vers l’âge de 14 ans mon professeur d’éducation physique, dans l’impossibilité de faire son cours car il faisait trop mauvais, nous avait projeté des diapositives de montagne et notamment des Pyrénées : J’ai découvert que c’était un alpiniste !

Pour moi ce fut une révélation :  À la fin de la séance, je suis allé le voir et je lui ai carrément dit « moi aussi je veux aller là-haut »! « Ok »  m’a-t-il dit, et lors des vacances de Pâques qui ont suivi il m’a intégré dans son groupe de 3 montagnards confirmés.

 

dessin sentiers de la mer

 

Ils avaient 35 ans en pleine forme et moi 14 ans en pleine croissance. Ce fut l’enfer au niveau fatigue, j’en pleurait discrètement mais je n’ai pas lâché ! J’avais passé mon examen ! Nous sommes devenus très pote avec Claude mon prof qui m’a formé et vers 16 ans je suis devenu progressivement son binôme. Ce qui nous amené à faire des superbes courses dans les Pyrénées et les Alpes avec notamment le Mont Blanc et le Cervin.

Ce n’est pour autant que j’oubliais la mer. Mon premier salaire alors que j’étais encore étudiant, je l’ai consacré à l’achat d’un petit voilier, et ce fut le premier d’une petite série.

 

bateau joseph durand

 

En 2016 j’avais embarqué mon équipe de montagne pour leur faire découvrir la côte basque vue de la mer. Pour leur éviter le mal de mer, je faisais des étapes très courtes et donc inévitablement le temps gagné était consacré à parcourir les sentiers du littoral autour des ports. Pour eux aussi la magie a opéré : montagne, rando, mer, les mêmes ressentis et la même fascination : c’est beau, c’est envoutant, ça nous intègre dans un rythme naturel en harmonie avec celui des vagues dont on a toujours le bruit de fond. A la fin du séjour ils m’ont dit : c’est une de nos plus belles randos, le confort de ton bateau est largement supérieur à celui d’un refuge ou d’un bivouac. La vie dans un dans un port est une superbe découverte pour nous ; On reviendra !

Dans ma tête Les Sentiers De La Mer venaient de naître. : rapprocher le monde de la terre et celui de la mer. Une évidence !

 

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